Remembrances and Confessions Volume I
Comment traduire une langue que l'on a du mal à comprendre ? Peut-être n'a-t-on d'autre choix que d'écrire quelque chose de nouveau. Ce livre parle de récupérer tout ce qui se perd dans la traduction en lisant les essais de l'écrivaine et féministe norvégienne Camilla Collett (1813-1895). Elle est considérée comme une figure publique norvégienne importante, même 130 ans après sa mort, en raison de l'impact de ses écrits sur les femmes au XIXe siècle sur le premier mouvement féministe. Son roman « Amtmannen’s Døtre » (1854-55) a été une influence majeure pour la pièce « Une maison de poupée » d'Henrik Ibsen. Camilla est aussi l'arrière-arrière-arrière-arrière-grand-mère de l'écrivaine, une femme qu'elle aurait dû lire plus tôt et mieux connaître.
Ce projet porte sur le premier des dix volumes hérités des œuvres de Camilla, publiés et magnifiquement reliés en 1892. À travers une collection de textes autobiographiques et fictifs, l'écrivaine interroge comment la relation personnelle à un livre peut être traduite à travers différentes langues et matériaux. Écrire aux côtés de l'œuvre de Camilla devient une manière de traduire et d'explorer ses œuvres, ainsi que la relation imaginaire qui émerge entre elles.
« Remembrances and Confessions Volume I » est une série de textes qui s'inspirent librement de la vie et de l'œuvre de la défunte écrivaine. En remplaçant les mots de Camilla par les siens, elle fusionne essais et fiction, biographie et autobiographie, remettant en question le travail du traducteur et ce qu'une traduction peut contenir.